Datawords gomme les différences culturelles

novembre 8, 2016

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Français d’origine russo-polonaise parti très jeune en Chine, Alexandre Crazover a eu tôt la passion de « réunir des gens très différents pour qu’il s’entendent mieux ». Il a concrétisé cette passion en 2000 en cofondant Datawords. « L’idée était d’accélérer la présence digitale des grandes marques à l’international en alliant la techno et le multiculturalisme. Notre concept d’e-multiculturalisme était né », résume Alexandre Crazover.

L’univers du numérique était alors essentiellement anglophone, mais il était déjà évident qu’une langue commune ne suffit pas pour conquérir la clientèle locale des différents pays du monde. Il faut aussi traduire les informations – en s’appuyant sur de puissants logiciels – et prendre en compte la culture locale, y compris la culture numérique. Les sièges sociaux des grands groupes peuvent ainsi être connectés plus efficacement avec leurs filiales et mieux vendre. Aujourd’hui l’entreprise réalise 33 millions d’euros de chiffre d’affaires avec ses 320 salariés à Levallois-Perret (Hauts de Seine) mais aussi à Tokyo, Séoul, Hong Kong, New York – où Alexandre Crazover s’est installé il y a un an – et en Italie, en Allemagne, au Royaume-Uni.

Adapter les logiciels

Cette organisation et la maîtrise d’une quarantaine de langues, dont le japonais, le russe, le portugais brésilien et l’arabe, lui permettent de « couvrir » 90 pays ou d’appuyer, comme récemment, une opération en Afrique.  « Nous permettons aussi à nos clients de savoir ce qu’on dit d’eux et de leurs produits localement, et de remonter l’information à la bonne personne dans son groupe pour qu’elle puisse intervenir et modérer des forums », poursuit le dirigeant. Derrière cette mécanique, qu’utilisent entre autres SEB, Total, L’Oréal, Peugeot, le ministère des Affaires étrangères et, tout récemment, Roland Berger, il y a des techniciens qui adaptent en permanence les programmes maison pour que l’information soit « intuitive » pour un client de Dubai, de New-York ou de Tokyo.

Datawords peut également mobiliser une centaine de salariés pour intervenir sur une quarantaine de pays lors de grands événements, comme le Festival de Cannes ou le Mondial de l’automobile. Epaulée par Cathay Capital, Keensight Capital et BPI, la firme prépare aussi des acquisitions.

Dominique Malécot, Les Echos

Effectif :  320 salariés

Chiffre d’affaires :  33 millions

Activité :  logiciel

@DMalecot

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